Jamais une équipe française n’a réussi à atteindre les demi-finales des playoffs après avoir perdu les deux premiers matchs des quarts.
Poitiers peut-il briser cette malédiction ? La tâche s’annonce ardue, d’autant plus que le SPVB s’est incliné à quatre reprises cette saison dans l’antre du vélodrome de Roubaix et ne l’a pas emporté depuis 2018, où Tourcoing s’appuiera une fois de plus sur le soutien de son public.
La mission est compliquée, c’est une certitude. Mais sur un match sec, tout devient possible. Plus de favori, plus d’outsider : c’est une finale. Et dans ce genre de confrontation, ce sont les détails qui font la différence. À ce petit jeu-là, la balle semble dans le camp tourquennois… du moins, en apparence.
Un élément pourrait tout bouleverser : la blessure d’Amir Tizi Oualou, le passeur clé de Tourcoing. Touché au genou au moment de servir à 29-29 dans le 4e set du match 4, il est resté au sol quelques minutes. Bien qu’il ait participé au point décisif (30-29), il affichait une vive douleur à la fin du match et a été immédiatement pris en charge par le staff médical. Depuis lundi, il est sous surveillance. Sa présence pour ce match crucial est plus qu’incertaine.
Jouera-t-il ou non ?
Silence radio du côté du club comme du joueur, qui esquive les questions des journalistes. Une chose est sûre : sans lui, Tourcoing perd gros.
Dans ce cas, c’est Édouard Louchard, 22 ans, qui prendrait les commandes. Problème : il n’a disputé aucun match officiel depuis son arrivée au club en 2023, autrement dit deux saisons blanches. Son unique apparition cette saison remonte à un set sans enjeu contre les polonais de Lublin en Challenge Cup, avec l’équipe B. Moins percutant au service, moins solide au bloc, et surtout peu familier des combinaisons rodées depuis huit mois avec le six majeur, Louchard arriverait avec un lourd handicap.
Reste la question de l’orgueil : le jeune passeur, déjà signé à Waremme (Belgique) pour la saison prochaine, voudra-t-il marquer les esprits avant de quitter le club ?
Trop tôt pour tirer des conclusions. Il faudra patienter jusqu’à l’annonce officielle de la composition tourquennoise. Mais si l’absence de Tizi-Oualou venait à être confirmée, la cote de Poitiers (@2.64 chez Betsson) pourrait rapidement chuter, tant le rapport de force s’en trouverait modifié. Dans ce scénario, Poitiers ne serait plus l’outsider qu’il est actuellement..
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