Jeudi dernier, pour le compte des 32es de finale aller de la Challenge Cup W, les joueuses norvégiennes de Randaberg se sont rendues en Grèce sans passeuse attitrée, sans Sorbo et sans Femsteinvik (qui passait un examen le jour du départ pour Athènes) ce qui a sérieusement compromis leurs chances de succès contre l’Olympiakos. C’est la pointue réserviste de l’équipe qui a exceptionnellement pris ce rôle. Sur le papier, l’écart de niveau était flagrant et cela s’est rapidement confirmé sur le terrain, avec un score en faveur des Grecques qui menaient facilement 25/14 et 15/4. Tout semblait bien engagé pour voir l’under 126,5 points prelive se valider grâce à cette information importante repérée. Cependant, dans des matchs aussi déséquilibrés, il est fréquent que le favori fasse tourner son effectif, ce qui s’est effectivement produit. Comme je l’avais anticipé dans ma prise de bet, l’équipe bis de l’Olympiakos a fait son entrée en jeu sous les ordres de Micelli. Bien que certaines remplaçantes soient de qualité et pourraient être titulaires dans de nombreuses autres équipes européennes, le match a pris une tournure inattendue. D’un pari prélive que je pensais gagné d’avance milieu du S2, j’ai été surpris par le déroulement du jeu.
Je ne m’attarde généralement pas sur les matchs de volleyball, après des années d’expérience prelive et live, mais celui-ci mérite d’être évoqué. En quelques minutes, alors que l’écart était de +11 dans le second set, les Grecques ont soudainement décidé ouvertement de donner le maximum de points à leurs adversaires. Le score est donc passé de 40-18 à 35-34, sans qu’aucun changement tactique ne soit effectué du côté norvégien, le pire, c’est que les attaques visiteuses étaient toutes prévisibles et pas dangereuses à cause d’une passeuse intérimaire qui s’appliquait comme elle pouvait pour distribuer le ballon. En revoyant les deux derniers sets, en toute objectivité, les Grecques ont offert dans le jeu, de manière grossière et choquante, 15 points sur 34 à leurs adversaires, sans compter les erreurs de service. Cerise sur le gâteau, c’est que sur les attaques des Norvégiennes à la petite taille, très souvent mal positionnées, le ballon parvenait à peine à franchir le filet et faisait pourtant bloc-out face à une défense à trois, ce qui était hallucinant.
Après une semaine de réflexion, que décider pour le match retour ? Tenter à tout prix de se venger de l’injustice à l’aller du bet prelive échoué pour un petit point ou simplement laisser couler ? Dans cette phase retour, surtout quand une équipe favorite doit obtenir seulement deux sets pour se qualifier, il est difficile de prévoir des changements de part et d’autre quand on n’est pas dans les petits papiers. Comme les Grecques se déplacent avec 14 joueuses, il est probable que Micelli fasse à nouveau tourner son effectif comme il y a une semaine, par exemple dès le début du match ou alors au début du troisième set une fois la qualification en main. L’Olympiakos, sur le papier comme sur le terrain, dominera les débats dans tous les secteurs, c’est une certitude mais jusqu’à quel prix ? Verra-t-on un match similaire à l’aller avec des performances contrastées ? À noter que les Norvégiennes disposeront cette fois de leurs deux passeuses et notamment de l’organisatrice Femsteinvik, ce qui améliorera la relation entre passeur et attaquants. A priori, les passes seront donc mieux adressées, moins lisibles forcément pour l’adversaire, offrant normalement aux Norvégiennes un peu plus de chances de marquer qu’a l’aller, mais cela suffira-t-il pour dépasser le cut 130,5 points proposé par les bookmakers ? Autre argument important, et peut-être pas des moindres, la hauteur de plafond de la salle Randaberghallen est très basse, ce qui rend souvent la tâche compliquée pour les équipes visiteuses peu habituées à jouer avec si peu de hauteur.
Pour conclure, face à tant d’incertitudes, notamment dans le camp visiteur et sans savoir réellement jusqu’à quel point Micelli alignera son équipe type, il me semble compliqué de placer un quelconque pari prélive under pts comme over pts, même après réflexion. Contrairement à l’aller où la value reposait bien sur l’under pts, pour ce match retour, il se pourrait que la value change de camp. Le terrain décidera du sort.
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