Les russes de Novosirbirsk ont échoué 3 sets à 2 hier face aux italiens après avoir mené 2/0. Profitant du fait que le pointu Abdel Aziz jouait passeur, les russes ont de suite imposé un rythme soutenu, à base de puissance et rien d’autre. Lysik, Luburic, Savin, Ivovic et Voropaev ont mis en danger la réception italienne au service tour après tour. Ils ont réussi au fil des minutes à prendre le jeu à leur compte, bien aidé aussi par un Ivovic intraitable en attaque qui contournait bien le bloc. Si la qualité du second passeur Voropaev (en l’absence d’Abaev) ne fut pas bonne, les russes s’en sont bien tirés les deux premiers sets. La chance était clairement de leur côté malgré les fautes de Liburic. Il faut dire que les italiens, qui s’appuyaient un peu trop sur le pointu Argenta (qui n’a pas la même dextérité qu’Abdel Aziz), ne parvenaient pas à franchir le rideau sur les attaques placées à la pointe. Il fallait changer de stratrégie. Argenta fut alors remplacé par le jeune Micheletto. Lorenzetti a dû demander à Abdel Aziz de servir un peu plus les deux A/R (à savoir Lucarelli et Kooy) et de jouer au centre avec Podrascanin, quitte à éviter de jouer en 4 à la pointe. Le résultat fut sans appel. Les combinaisons italiennes bien orchestrées se sont enchainées, déstabilisant le bloc adverse qui n’a pas réussi à lire le jeu et à faire bloc. Les russes ont alors commis de multiples erreurs, à commencer au service, puis en attaque et enfin en réception, craquant sous les bombardements au service d’Abdel Aziz dans le S5, en très grande forme. La chance avait tourné et c’est presque logiquement que l’équipe la plus organisée tactiquement l’ait emporté en 2h15 de temps, malgré ce bricolage poste 2 que Lorenzetti se serait bien passé. Les allemands, à l’inverse, l’ont emporté sans surprise 3/1 face aux tchèques de Karlovarsko en ayant eu quelques sueurs froides dans le S2 et S3 mais rien de bien alertant. Mieux en place collectivement, les allemands n’ont jamais douté dans cette partie. Ils sont capables de sortir de plusieurs situations inconfortables grâce à leur très bonne défense. Pour ce second round face aux russes, je m’attends évidemment à un match beaucoup plus compliqué (tant les russes sont irréguliers) mais les coéquipiers de Savin commettent énormément d’erreurs. Ils sont beaucoup trop indisciplinés. Face à une défense allemande bien regroupée, solide au bloc (grâce à sa paire de centraux Fiel/Bohme) et bien aidée par la qualité de son réceptionneur Juhkami, la mission pourrait être tout aussi difficile que la veille. Sans parler de la vitesse d’exécution de Vincic à la passe et de la puissance de Weber à la pointe, cette équipe allemande me semble en mesure de venir tendre un piège aux russes. Il faudra pour cela arriver à bien négocier la réception sur les services puissants adverses. C’est peut-être le facteur X. Si Voropaev est aussi maladroit qu’hier à la passe, les erreurs des attaquants pourraient alors s’additionner (à l’image hier du pointu Luburic qui, n’étant pas toujours bien servi dans les meilleures dispositions, a tenté des points irréalisables en jouant simplement de son bras) et cela ne pardonnera pas face à une équipe plus recentrée, très bien organisée qui commet beaucoup moins de faute dans le jeu. Les allemands sont capables d’aller chercher une seconde victoire. La cote en vaut la peine, je tente sans rancune.
Bet : Friedrichshafen @ 2,05 (Betclic)
