Après 14h de voyage et une escale à Istanbul, la sélection suisse est arrivée dimanche soir à Minsk en Biélorussie. Lundi après midi, le groupe helvéte a regardé en tribune la rencontre Estonie – Biélorussie afin de pouvoir mieux analyser leur adversaire trois ans après s’être affronté en Silver League. En effet, le même groupe actuel estonien l’avait emporté 3/2 sur ses terres en mai 2018 mais il manquait la redoutable pointue Storck coté suisse, expliquant ainsi le résultat. La rencontre quinze jours plus tard avait vu également une victoire estonienne 3/1 malgré le groupe complet suisse cette fois-ci. Aujourd’hui, les deux leaders suisses à savoir Storck (Dresdner) et Kunzler (Mulhouse) sont toujours là aux côtés de la centrale Matter et de l’attaquante réceptionneuse Wiesland. Il risque d’y avoir quelques nouveautés. La passeuse Maeder prendra sûrement place en lieu de Wassner (non convoquée). Enfin, au gabarit imposant, la jeune centrale Schwarz pourrait également avoir du temps de jeu en seconde rotation de Matter. La Suisse sort d’un dernier match amical (défaite 3/2) contre l’Espagne mais c’est une équipe qui progresse et qui aura forcément son mot à dire dans ce groupe A. L’entraineur Van Hitum malade, c’est le coach adjoint Strohm qui managera l’équipe ce mardi mais je ne suis pas sûr que cela ait une grande incidence. Coté estonien, j’ai été agréablement surpris du niveau de jeu face à la Biélorussie car je n’ai pas trouvé l’Estonie vraiment en dessous de la Biélorussie offensivement parlant malgré le résultat 3/0 qui selon moi, aurait pu être différent si l’Estonie avait remporté ce premier set (je n’ai pas compris pourquoi à 23/23 Laak qui sert habituellement fort smashée a subitement changé son service pour envoyer juste une balle tendue 3m derrière la ligne synonyme de point offert). Défensivement, il y a eu peu de déchet des joueuses baltes au poste d’arrière. Le block biélorusse a simplement réussi à faire la différence au fil des minutes notamment grace à leur nouvelle passeuse Lapato qui a mis une grosse pression par son 190cm (rien à voir avec Kananovich). Comme convenu, la pointue estonienne Laak a été un veritable poison en attaque et le sera surement encore aujourd’hui face à un bloc beaucoup moins compacte qui devrait laisser plusieurs possibilités à l’Estonie de prendre les devants. Si je devais regretter quelque chose lundi dans le rang estonien, ce n’est pas le changement de strap à la cheville de la 3e centrale Hollas qui l’a obligé à ne pas rentrer en jeu dans le S2, c’est que l’attaquante/receptionneuse Milen paye aujourd’hui son inconstance dû à un faible temps de jeu avec Vendoeuvre cette saison. Par rapport aux années précédentes où elle était l’élément phare de l’équipe, j’ai trouvé qu’elle a pêché ce lundi en réception mais également en attaque et qu’on lui confiait beaucoup moins de ballons qu’avant pour s’exprimer. Concernant l’appareillage Kullerman-Monnakmae, il devrait une nouvelle fois soulager les extérieurs estoniens. Pour résumer, il va y avoir un vrai duel entre les deux pointues Storck et Laak qui se sont déjà jouées cette saison dans le championnat allemand. Si Kunzler aura peut être l’ascendant sur Peit ou Milen en attaque, je ne pense pas que la Suisse mérite d’être favorite ici au moment où je vous écris. L’Estonie, qui a eu un match d’1h30 dans les jambes pour se jauger à plus fort et surtout retrouver les sensations de la compétition officielle, aura, je pense, sa carte à jouer au block cette fois-ci. J’avais statué ce match à du 50/50 à l’oppening, ce qui fut le cas, donc effectivement, si l’une des deux équipes voit sa cote monter délibérément et presque injustement (comme c’est le cas de l’Estonie depuis ce matin), la value sera sur elle. Je ne touche à rien pour le moment.

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