Après avoir validé sa qualification pour les play-offs, le club martégal a traversé un mois de février particulièrement difficile. En effet, deux blessures en chaîne (Talia et Moezy) ont frappé l’équipe après le match contre Fréjus, ce qui a conduit à trois défaites consécutives, presque inévitables compte tenu des circonstances. L’entraîneur Charroux a dû bricoler pour aligner une équipe compétitive, jouant sans le moindre passeur de métier. Il a même dû faire jouer son libéro à la passe lors de ces trois rencontres, changeant de libéro à chaque fois, jusqu’à devoir faire appel à un joueur de la réserve en N3 pour le match contre Reims.

Talia a fait son retour à la mi-février contre France Avenir, mais n’était pas encore au sommet de ses capacités, montrant encore des signes d’hésitation au bloc. Même si l’amélioration était perceptible contre Reims, l’inquiétude grandissait à l’approche du long déplacement chez le dernier du classement, Royan, une équipe qui ne jouait plus rien depuis des mois. Et pourtant, quel retournement de situation ! Le club martégal a surpris tout le monde en engageant son ancien passeur Julien Jaumel quelques heures avant le match. Ce dernier, qui avait pris sa retraite au plus haut niveau et qui jouait encore pour le plaisir en N2 à Marseille, est revenu à la compétition, bien qu’il n’eût pas du tout envisagé ce retour. Actuellement professeur de Padel et classé 368e (anciennement dans le top 200 français), celui qui a été sélectionné jadis en Equipe de France a encore de très beaux restes. Malgré un manque d’automatisme avec ses nouveaux coéquipiers, créés en seulement quelques entraînements, il a réussi à orchestrer la remontée fantastique de Martigues. Menés 2 sets à 0, et avec une balle de match contre eux dans le 3e, les Martégaux ont finalement triomphé 3 sets à 2, une victoire improbable sur le parquet royannais quand bien même Royan pointait son nez à @2,90 prelive.

Talia, l’arme offensive privilégiée de Martigues (319pts inscrits), semble maintenant sur la voie de la guérison de son entorse au pouce gauche, comme en témoigne sa performance en tant que MVP à Royan, avec 32 points au compteur. Il ne joue plus avec une attelle, mais avec un simple strap. Cela suffira-t-il pour faire face à l’armada corse d’Ajaccio ? Le souvenir du match aller du 7 décembre 2024, où Martigues a frôlé la victoire après avoir eu deux balles de match dans le 5e set avant de perdre 27-25, reste dans toutes les mémoires. Mais à l’époque, l’essentiel n’était pas tant le score que l’inquiétude autour du passeur Lucas Soldner, victime d’un AVC durant l’échauffement, et héliporté d’urgence vers Marseille. Ce choc psychologique, auquel s’ajoute le changement de passeur de dernières minutes avec Moezy aligné qui est bien moins expérimenté, aurait pu rendre la tâche difficile pour Martigues. Mais ce fut le scénario inverse. Les visiteurs ont fait preuve d’une solidarité impressionnante pour tenter de dédier cette rencontre à leur coéquipier. Ce surplus de détermination, provoqué par cet aléa externe, aurait même pu faire basculer le match en leur faveur, malgré la différence de niveau évidente ce jour-là sur le terrain entre les deux équipes.

Le match de samedi 8 mars à Martigues sera-t-il marqué par une nouvelle rébellion des locaux ? Si ce match avait lieu dans un autre contexte, je serais assez sceptique sur les chances de Martigues avec Jaumel comme joker médical à la passe. Mais avec le contexte actuel, la situation est différente et mérite une réflexion plus poussée. En effet, à deux journées de la fin du championnat, Ajaccio est déjà assuré de terminer en tête de la saison régulière, quel que soit le résultat à Martigues et contre Saint-Jean d’Illac. Le GFCA attend tranquillement son quart de finale de play-offs à domicile, probablement contre Cambrai ou Saint-Quentin. De son côté, l’entraîneur Ferrandez n’a donc aucune pression sur ce match, et pourrait même, s’il décide d’opter le mode « gestion », de choisir de faire tourner son effectif, reposant ainsi ses meilleurs éléments (Patak et Martins de Pinho) et donnant plus de temps de jeu à ses remplaçants (Serafin, Socie, Bouallegue), comme cela a été le cas contre Saint-Quentin.

Pour Martigues, qui sera enfin au complet avec le retour sur le banc de son passeur Soldner, la motivation est claire : décrocher sur les deux derniers matchs restants une quatrième place qui permettrait de recevoir le cinquième à deux reprises lors des play-offs. Une victoire contre Ajaccio est donc indispensable pour améliorer le classement et espérer mieux dans la course aux play-offs, bien que l’accession en Ligue A semble encore lointaine. Je peux donc imaginer une forte motivation du côté martégal pour ce duel. Toutefois, l’absence d’enjeu direct pour Ajaccio n’en fait pas pour autant une rencontre facile à prédire évidemment. Bien que la logique favorise le GFCA même avec une équipe revisitée ce samedi, je déconseille fortement de jouer la victoire visiteuse à une cote aussi basse de @1,10 avant le match, surtout sans connaître à l’avance la composition exacte de leur équipe. À l’inverse, peu importe le résultat final, la value prelive est clairement du côté de Martigues à @ 4,40 (Bwin) à l’opening, et je ne serais pas surpris de voir un léger mouvement de cote en faveur des locaux. En mon sens, Martigues+2,5 sets @ 1,60 (Betclic) et/ou MartiguesH+15,5 @ 1,60 (Betclic) sont des bets intermédiaires absolument pas ridicules à tenter prelive. Bonne chance à tous.

> Pensez à rejoindre le Canal Telegram Public au lien https://t.me/tailorjamesvolleyball pour faire parti de l’aventure dans le Pass Privé de juin à août.

Catégories : France

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar
PHP Code Snippets Powered By : XYZScripts.com