20e journée de championnat grec féminin. Le 8e reçoit le 3e dans un match qui finalement est important pour le club local car Markopoulo validerait définitivement une place en play-offs en cas de succès, avant même les deux dernières journées. A l’inverse, l’AEK pourrait reprendre la seconde place en cas de victoire mais est-ce que l’entraineur Chatziantoniou n’a pas une idée derrière la tête quant à son adversaire préférentiel pour les 1/4 de finale des play-offs ? On en revient une nouvelle fois aux calculs si stratégiques opérés par les staffs à l’approche de la fin de saison régulière. À mon sens, il est préférable de jouer Thétis en 1/4 de finale qu’Aris et son imperturbable pointue kenyane Chepchumba. Que penser de ce match qui a l’air une nouvelle fois déséquilibré aux yeux des bookmakers ? Pour moi, il ne l’est pas. Bien que le classement ne reflète pas la vérité, Markopoulo est une belle équipe et dispose d’étrangères intéressantes. Elle n’est pas plus ridicule qu’Aris ou Thétis. Je situerai le niveau de l’équipe entre la 5e et 8e place du championnat. Elle a perdu des points en route bêtement car elle a été privée pendant dix jours de sa meilleure protagoniste Fritzmorris, 322pts au compteur, deuxième joueuse la plus sollicitée en attaque de la saison. Aujourd’hui, cette équipe de Markopoulo est un peu plus compétitive qu’en début de saison car en décembre dernier, malgré le départ de l’attaquante/réceptionneuse américaine Smith, le club a recruté la pointue de Thétis à savoir l’américaine Latham, qui a vraiment joué dans l’ombre avec ses modestes 89pts inscrits. Ce recrutement m’a paru surprenant aux premiers abords puisque Fritzmorris était la pointue phare du club et il n’était pas question pour moi qu’elle soit remplacée alors Giangrossi a décidé de la repositionner attaquante/réceptionneuse pour palier au départ de Smith, laissant donc Latham à la pointe. Ce bricolage semble s’avérer payant puisque Fritzmoris, malgré ses 202cm, se débrouille convenablement à son nouveau poste à la fois défensif et offensif. Ce repositionnement forcé d’intersaison a contraint ainsi la jaune Spanaki, 3e pointue et parfois utilisé comme attaquante/réceptionneuse, a passer logiquement sur le banc, laissant donc la plus capé des attaquantes/réceptionneuses restantes Kalantaridou aux côtés de Fritzmorris. Le trio fonctionne plutôt bien jusqu’à maintenant, des hauts et des bas forcément mais j’ai remarqué que Latham prenait de plus en plus d’assurance en attaque (149pts inscrits), elle qui était beaucoup moins sollicitée offensivement quand elle jouait aux côtés de Hardeman et Hayden à Thétis. Avec la bloqueuse centrale canadienne Fitterer et la passeuse belge Naggels, il y a du répondant au bloc-défense, offrant beaucoup de ballons de seconde chance. Du côté de l’A.E.K, j’en fais presque mon favori au titre. C’est une équipe très bien en place défensivement disposant elle aussi de joueuses étrangères mais très athlétiques aux alentours des 190cm en témoigne le duo offensif cubain Sylva-Kalderon ou la centrale russe Kulikova. Pour autant, ce n’est pas spécialement au filet l’arme redoutable de cette équipe d’A.E.K, ne faisant pas spécialement la différence au bloc. C’est vraiment en attaque la plus-value de cette équipe. Quand l’attaquante/réceptionneuse Vlachaki ne joue pas, Sylva et Kalderon alternent à la pointe. L’une est alors replacée attaquante/réceptionneuse mais ce qui est intéressant à souligner, c’est que l’une ou l’autre ne réceptionne presque aucun ballon puisque c’est l’autre argentine Nizetich qui récupère la moitié des ballons sur les services adverses aux côtés de la meilleure libéro du championnat Artakaniou (62% d’efficacité). Si l’AEK brille autant en attaque, c’est parce que la qualité à la réception de Nizetich et Artakaniou est présente. Une fois le ballon proprement réceptionné, c’est du pain béni pour la passeuse qui n’a plus qu’à faire le bon choix sur les ailes à ses attaquantes. Bien que cette équipe d’A.E.K soit efficace et belle à voir jouer, elle n’est évidemment pas exempte de tout reproche, en témoignent les nombreux sets perdus en cours de route à l’extérieur contre des équipes d’un niveau similaire ou inférieur à Markopoulo, d’ailleurs, au match aller, l’A.E.K s’était difficilement imposé 3 sets à 2. Est-ce que quatre mois après, Markopoulo, pour son avant dernier match de la phase régulière à domicile est capable de rejouer les troubles fêtes contre un prétendant au titre ? Oui naturellement. En temps normal, Markopoulo ne mérite pas d’avoir seulement 17% de chances ARJEL de s’imposer sur son parquet compte tenu de la présence de Latham aux côtés de Fritzmorris en attaque. J’aurai bien tenté la value Markopoulo+2,5 sets @ 1.96 (Winamax) mais comme les locales n’ont pas rejoué depuis 18 jours, est-ce que c’est pas un peu trop osé de tenter ce spot contre une équipe qui a joué il y a dix jours et qui vient quand même de s’adjuger la coupe de la Grèce ? Je préfère me rabattre prelive sur le H+18,5 qui reste à mon sens un spot intéressant même en cas de défaite 3 sets à 0. Le matelas de points sécurisant me plait car si défaite 3 sets à 0, voir Markopoulo inscrire 57pts au minimum ne me choquerait absolument pas compte tenu des forces en présence dans cette équipe. Entre le H+18,5pts, l’over 141,5pts et le +2,5sets de Markopoulo, il a fallu faire un choix, peut-être que les 3 peuvent passer ou aucun des 3 mais j’espère une nouvelle fois avoir choisi la bonne option.
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