Avec cinq défaites en cinq rencontres – dont quatre au super tie-break – les Serbes de Zoran Terzic sont loin de réaliser une bonne opération dans cette VNL 2025. À sept matchs de la fin, elles sont virtuellement relégables. Si le chemin est encore long, leur calendrier leur offre des opportunités : la Serbie a largement les moyens de battre la France, la République tchèque et la Belgique. Ces victoires pourraient suffire à devancer la Corée du Sud, pour l’instant lanterne rouge de cette campagne internationale.

En revanche, le top 8 semble désormais hors de portée. Il faudrait un véritable concours de circonstances pour voir les Serbes y accéder. Mais rappelons que l’objectif principal de la sélection reste le championnat du monde en août. C’est d’ailleurs dans cette optique que plusieurs cadres – Popovic, Drca, Stevanovic, Busa, Lozo, Mihajlovic, Ognjenovic – sont actuellement absentes.

Le second match à Belgrade, contre l’Allemagne, s’annonce électrique. La Fédération serbe est sous le feu des critiques depuis deux semaines. Sur les réseaux, les supporters s’inquiètent : la nouvelle génération peine à s’imposer et à s’intégrer collectivement, contrairement à ce que l’on observe dans d’autres grandes nations. Il y avait un « avant », mais il semble difficile d’imaginer un « après ».

Quant à Boskovic, parlons-en. Préservée lors de la première semaine à Ottawa en raison d’une gêne physique, la pointue vedette a laissé Bukilic seule à son poste – puisque ni Bjelica ni Caric n’ont été convoquées. Les jeunes joueuses ont alterné le bon et le moins bon, souvent portées par des exploits individuels. Mais sans Boskovic, la Serbie est orpheline de sa principale arme offensive.

Avec le retour du sélectionneur Terzic et celui d’Aleksic au centre, on pensait que la Serbie retrouverait un second souffle à Belgarde mercredi soir. L’espoir fut de courte durée. Uzelac, troisième meilleure marqueuse de la première semaine, s’est blessée avant le match contre les États-Unis. Puis, on apprenait que Boskovic ressent toujours une gêne et manquerait les deux premiers matchs de la semaine. Conséquence directe : face à l’Allemagne, Bukilic reste l’unique pointue de métier. Mercredi soir, elle a sombré, obligeant Tica – jeune réceptionneuse-attaquante gauchère – à endosser le rôle en plein match. Sans être brillante, elle n’a pas démérité.

La situation devient critique : dix défaites consécutives en VNL depuis plus d’un an, une hémorragie de cadres, l’absence de ses deux meilleures attaquantes (Uzelac et Boskovic), et une passeuse titulaire, Mirkovic, de plus en plus contestée pour son manque de créativité et de lucidité. Sur le banc, Perovic semble pourtant bien meilleure : chaque fois qu’elle est entrée, le jeu serbe s’est fluidifié. Le staff persiste cependant à faire confiance à Mirkovic, malgré la concurrence potentielle (Radovic, Miljevic, Cirovic, Djordjevic), en attendant le retour d’Ognjenovic pour le Mondial.

L’Allemagne, de son côté, évolue sans pression médiatique. Bien qu’amputée de certaines pièces offensives (Drewniok, Orthmann, Stigrot), l’équipe reste solide et plaisante à voir jouer, combinant jeunesse et expérience. Le bloc est performant, les attaquantes mobiles et efficaces. Rien n’est parfait, mais les Allemandes jouent juste – et les bookmakers leur donnent logiquement l’avantage (60 %) face à une Serbie en crise, alignant ce qui s’apparente à une équipe B.

Alors, que faire ? Que parier ?

C’est très compliqué. La Serbie finira bien par briser cette spirale infernale – la question, c’est quand. Face à l’Allemagne ? face à la France ? Ou plus tard contre la Pologne ? Jouer l’Allemagne à une cote aussi basse, à l’extérieur, dans une salle de Belgrade chauffée à blanc (près de 6 000 spectateurs), ne m’inspire pas. La Serbie est dos au mur, et un sursaut d’orgueil peut surgir à tout moment.

Bonne nouvelle néanmoins : Bojana Milenkovic, réserviste cette semaine, figure sur la feuille de match ce jeudi soir, remplaçant la jeune Cajic. Troisième réceptionneuse-attaquante, elle pourrait s’avérer précieuse : fiable en réception, puissante en attaque malgré une détente moins convaincante que Dangubic, elle pourrait suppléer Ivanovic ou même dépanner à la pointe si nécessaire. De là à changer le cours d’un match ? Peut-être pas. Mais à ce stade, chaque retour/changement peut compter.

Parce qu’une analyse d’un match de volleyball ne se fait pas uniquement en 15 secondes avec Flash Résultat.. 🙃

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Catégories : Nation Ligue 2025

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