Novara et Alba Blaj s’affrontent ce soir en match retour de la finale de la Coupe CEV, cette fois sur le terrain roumain. Lors du premier match, Novara s’est imposé facilement 3 sets à 1. Je précise « facilement », car les Italiennes ont largement dominé les Roumaines, ce qu’elles ont confirmé au cours de ce premier acte. Certes, les Roumaines ont remporté le troisième set, mais il faut souligner que Novara n’aurait jamais dû encaisser ce set. Cela s’explique par une série d’événements qui, comme souvent en volleyball, peuvent sembler déstabilisants. Sur les 10 points consécutifs concédés par les Italiennes, on dénombre 4 aces et 3 blocs roumains, pour 3 erreurs d’attaque côté italien. Bien sûr, cela fait partie du jeu, personne peut le prédire, mais cette brève période de flottement ne reflète en rien la capacité des Roumaines à perturber les plans de l’entraîneur Bernardi.
Qu’en est-il du match retour ? Comme l’a souligné Bosio en conférence de presse, les joueuses vont tout donner pour prendre rapidement une avance de 2 sets à 0, afin de décrocher ce trophée tant convoité, qui manque à leur palmarès. Cette Coupe est la priorité absolue pour Novara, l’objectif n°1 du club. De ce fait, je ne vois pas pourquoi les Italiennes échoueraient à si près du but, tant leur supériorité dans tous les compartiments du jeu est évidente. Si je veux être pointilleux, il est important de rappeler qu’au match aller, Novara venait tout juste de prendre une claque contre Conegliano en championnat, un match où elles ont été sévèrement battues. Il n’est donc pas toujours facile, mentalement, de se remettre dans le match quelques jours après une telle défaite, même contre une équipe supposément inférieure. Ce passage à vide dans le troisième set peut être en partie expliqué par ce contexte. Ce mardi, les Italiennes entreront dans la rencontre dans des conditions totalement différentes, avec un état d’esprit nettement plus affirmé, puisqu’elles sont la seule équipe européenne à avoir battu Conegliano en un an, et de manière nette, avec un 3-0.
Si je n’ai aucun doute sur les capacités de Novara à remporter le trophée en Roumanie, il sera intéressant de voir comment elles se comporteront une fois la qualification presque assurée. Si Novara se qualifie après avoir pris 2 sets à 0 ou 2 sets à 1 (ce qui semble le plus probable), il y a de fortes chances que les deux entraîneurs fassent tourner leur effectif, comme cela a été le cas dans les tours précédents. Si tel est le cas, le banc de Novara, incontestablement supérieur à celui de Blaj, pourrait faire la différence et parachever la rencontre. Cependant, les deux équipes ayant encore 5 jours avant leur prochain match de play-offs, les entraîneurs ne pourraient-ils pas décider de garder leur six majeur jusqu’au bout, même si la qualification est acquise, afin d’emmagasiner du temps de jeu et de la confiance ?
Concernant les cotes, il n’est pas surprenant que Novara soit ultra favori des bookmakers. Comme il est toujours difficile de parier prelive sur un match retour et surtout déconseillé, il m’est impossible de prédire quel scénario se déroulera. En revanche, je suis assez convaincu que l’on assistera à une victoire de Novara. Leur stratégie pourrait consister à continuer de viser au service systématiquement la réception de la R4 Ruban afin de la limiter offensivement puisque c’est elle la plus incisive. Sur ParionsWeb, jouer Novara mène 2/0 après 2 sets est proposé à @1.50, et je trouve cette cote plus intéressante à tenter que parier sur un score final 3-0 ou l’under 142,5 points, qui restent trop aléatoires, notamment en raison de l’imprévisibilité du troisième set dans ce genre de scénario. La cote de @1.34 pour Novara qui gagne le premier set et le match sur Betclic pourrait aussi être une bonne opportunité, car je vois bien les Italiennes débuter fort la rencontre et ne pas la perdre, même après une éventuelle qualification. Un titre remporté sans avoir gagné le dernier match de la finale sonnerait faux et ferait vraiment cloche, cela risquerait de ternir l’aspect moral de l’équipe, surtout à cinq jours de retrouver Conegliano, la meilleure équipe d’Europe actuelle.
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