À Turin, pour cette première manche, les italiennes de Chieri ont l’occasion de pendre les devants dans cette finale de la Challenge Cup aux dépens des Roumaines de Lugoj avant le match retour. Sur le papier, les italiennes partent logiquement favorites, de part la hiérarchie, le niveau relevé du championnat italien et l’expérience des cadres en selection nationale (Storck, Cazaute, Rozanski, Weitzel). Une victoire locale semble donc être l’issue la plus probable, d’ailleurs les bookmakers ne prennent aucun risque, cependant je ne pense pas que les visiteuses méritent d’être autant sous-estimées ici. Comme je le répète souvent, ça reste une finale, certes, qui se joue en deux matchs. Cette équipe roumaine dispose tout de même de quelques maillons importants dans son équipe à commencer par l’attaquante/réceptionneuse azerbaidjanaise Ruban, meilleure marqueuse avec Scandicci en 2016, actuelle deuxième meilleure marqueuse du championnat roumain, véritable plaque tournante de l’équipe en réception (elle absorbe la quasi-totalité des services adverses). Mais ce n’est pas tout, la libéro internationale serbe Popovic et la passeuse internationale serbe Grbic, qui jouent toutes les deux en selection (l’une titulaire et l’autre souvent réserviste), au long CV européen, font aussi parties des meubles, deux pièces essentielles aujourd’hui. Enfin, la pointue moldave Martiniuc, revenue à 100% de ses capacités, auteur d’une très grosse deuxième partie de saison, est également présente. Préférant cette dernière à la toute jeune Strachinesu, Martinuc devrait apporter un peu plus de répondant et de puissance (à commencer au service) que sa compère, une source en attaque sur qui compter, d’ailleurs les résultats récents s’en ressentent depuis qu’elle est revenue titulaire. Ruban et elle auront très certainement des arguments à faire valoir en attaque. Bien que je préfère Rus à côté de Ruban, il se peut que la plus capée Popa endosse ses responsabilités à l’autre poste arrière pour ce type d’évènement. Au centre, la paire Gemanariu-Bezhandolska fait un très bon travail dans cette compétition jusqu’à maintenant et aura également son mot à dire. A l’opposé, cette équipe de Chieri, installée logiquement et fraichement à la 5e place en championnat derrière les cadors italiens, n’a pas eu véritablement d’adversaire en coupe pour se jauger jusqu’à maintenant car je considère les équipes des tours précédents Gacko, Legionowo, Panathinaikos, Sliedrecht et Sulh bien inférieures aux roumaines. Pour moi, Lugoj a vraiment quelque chose à jouer dans cette finale, y compris à l’aller, c’est pour cette raison que j’ai du mal à voir un match à sens unique. Bien que tous les scenarios peuvent arriver, naturellement, comme une grosse impasse de Lugoj dans un set et une abdication rapide, je serai très surpris de voir les visiteuses prendre une correction et refuser le combat, étant donné qu’elles auront une semaine derrière pour préparer le match retour (à l’inverse de Chieri qui rejoue en championnat dans 3 jours). De plus, les roumaines sont à Turin depuis lundi midi, soit deux jours, ce qui n’est pas rien. Le staff a donc mis les joueuses dans les meilleures dispositions possibles à l’approche du match afin qu’elles puissent prendre leurs marques dans cette très belle salle. Enfin, autre argument et pas des moindres, cela fait tout de même maintenant plus de 1 an et demi que Lugoj n’a pas encaissé plus de 22pts d’écart par un adversaire lambda, autant d’espoir qu’imaginer une nouvelle fois les visiteuses rester au contact des italiennes dans ce matelas de pts qui me semble plutôt conséquent même si l’adversaire du jour est un cran au dessus des adversaires jusqu’alors rencontrés. J’ai tout de même bien envie d’imaginer Lugoj inscrire 53pts au minimum dans cette partie même en cas de défaite 3 sets 0. Il y a avait l’over 131,5pts et Lugoj+2,5 sets qui me tentaient également mais il faut savoir faire un choix entre les trois possibilités, j’espère ne pas le regretter. J’aviserai en live si je vois que je fais rapidement fausse route.
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