Avant dernier du championnat féminin grec, le club banlieusard d’Athènes affronte le 6e Thetis, qui peut encore s’adjuger la 5e place de la phase régulière à condition de prendre 9pts en 3 matchs et que Thiras n’en prenne pas un seul ou 1 maximum. Que penser de ce match supposé être déséquilibré si on se fie simplement au classement ? Il est tout sauf déséquilibré me concernant. Bien que les résultats ne suivent pas, Aigaleo a toujours réussi à accrocher les grosses écuries, rivalisant pleinement dans chaque set, même en cas de défaite 3 sets à 0. Depuis la nouvelle année, Aigaleo reste sur 5 matchs à domicile sans avoir encaissé une seule fois 3 sets à 0, même mieux, a réussi à enchainer 3 victoires au cours des cinq derniers matchs, ce qui démontre que le groupe s’accroche et progresse. Ce que j’aime bien chez cette équipe, c’est que même si elle a été rapidement condamnée à jouer les plays-out, elle continuera de jouer le coup à fond les 3 matchs restants car elle est sous contrôle de l’entraineuse Antoniadou depuis plus de 12 saisons, qui fait un travail remarquable au sein du club et qui apporte un maximum de sérénité et de positif dans le groupe semaine après semaine. Preuve en est, alors que le club a perdu à l’intersaison deux joueuses importantes sur les postes arrière, Dioti et Simanikova, sans oublier la pointue réserviste Kastanou (qui ne jouait pas), le club a rapidement comblé les manques avec l’arrivée de l’attaquante/réceptionneuse roumaine Pirv et surtout de la centrale Sandrk qui manquait terriblement en rotation de Kelisidi, un peu esseulée depuis le début de saison. Si au centre l’équipe reste pour moi encore fragilisée et inférieure face à l’une des meilleures paires centrales adverses du championnat Sirinina – Papageoriou (106 blocs à elles deux), offensivement, j’y vois une partie équilibrée avec du répondant de chaque côté. La doublette locale 100% hongroise, Dekany-Petovary (581pts et 57 aces inscrits à deux), dont la première jouait encore la Ligue des Champions avec Budapest il y a 3 ans, s’entend à merveille (les deux joueuses passent leur temps ensemble sur les journées off) et devrait, comme à chaque match, porter leur équipe. En face, il y a évidemment une belle équipe homogène, bien mieux structurée, plus collective mais avec très peu d’individualité. Il n’y a pas une joueuse dans le lot capable de véritablement prendre les devants même si la doublette américaine Hayden-Hardemann (506pts inscrits à deux) est la plus efficace actuellement. Au match aller, Aigaleo avait réussi à prendre un set à l’extérieur dans un match en 4 sets disputés, qui finalement s’est décidé au centre (14 blocs contre 5) donc pourquoi les locales feraient-elles pire au mach retour ? Ne pourraient-elles pas terminer la phase régulière par deux succès consécutifs à domicile face à Thetis et Zaon ? Etant donné que c’est l’avant dernier match de la saison à domicile et surtout la dernière chance pour Aigaleo d’affronter une équipe du TOP 8, n’y a -t-il pas de raison de croire à une ultime prestation locale avant peut-être une descente à l’étage en dessous la saison prochaine ? (ce que je ne pense pas car je vois Aigaleo >Lamia lors des plays-out). Tous les scénarios sont évidemment possibles. Comme Thétis a fait tourner il y a deux semaines face à Zaon, cela veut dire que le six majeur visiteur n’a pas rejoué ensemble depuis plus de 3 semaines alors qu’Aigaleo a pu se tester avec la même équipe face à l’ogre du Panathinaikos début mars. Un argument qui peut pencher dans la balance, surtout en début de match, quand une équipe est vite en manque de rythme. D’autre part, le gymnase d’Egaleo est atypique puisque c’est une sorte de parquet flottant qui demande un certain temps d’adaptation. De cette façon, et parce qu’aussi je reste sur une bonne image combattive d’Aigaleo, j’ai envie d’imaginer les locales prendre au moins un set dans cette partie, qui j’espère sera rythmée et indécise et non déséquilibrée.
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